Analyse de Disizilla (5 morceaux)

J'ai analysé pour vous 5 morceaux de l'album Disizilla de Disiz la Peste, bonne lecture !
I) Kaïju
Dans ce premier morceau, Disiz annonce la couleur de l'album, il entre en scène avec un vocal assez surprenant mais qui correspond tout de même bien à l'univers du rappeur. Il dit être un Kaïju (c'est d'ailleurs le titre du premier morceau) ce qui signifie "bête féroce" en Japonais. On assimile souvent cette expression au célèbre Godzilla, le mélange donne le Disizilla (qui est également le titre de l'album). Il nous montre que ce volet sera beaucoup plus agressif que le précédent quand il dit "nique l'année dernière", année durant laquelle est sorti l'album "Pacifique".
II) Disizilla
Dans ce morceau egotrip où Disiz reprend un flow qui lui est propre, on en apprend plus sur ce fameux "Disizilla". Le célèbre rappeur avance plusieurs fois sa haine envers lui-même "j'suis un tar-bâ blanco/renoi, comme ma copine à oim" et pour ce qui l'entoure "Bien sur que j'suis beau j'fais même pas mon âge, fuck l'humilité vu qu'vous n'la respectez pas". Avec "j'suis un mutant enfant irradié #Godzilla, produit de mon environnement appelez moi Disizilla", il avance que la societé est la responsable de la parfaite fusion entre Disiz et le Kaïju : Le Disizilla.
III) Terre promise
Ce titre très émouvant est narré par le véritable Disiz extrait du Kaïju, il est très doux et parle de l'amour qu'il ressent pour sa mère. Il prend le point de vue de lui-même enfant à travers les termes comme "quel monstre t'as croqué le cœur ?" ou encore "t’inquiètes pas j'vais l'torpiller 'vec mon avion d'chasse en papier" mais également avec la répétition du mot "maman" qui la place vraiment au cœur de l'intrigue. Il exprime son souhait de faire voyager sa mère, de la mettre en sécurité et dans un meilleur endroit (toujours étant enfant). Il pose beaucoup de questions et raconte ses problèmes d'argent, on se retrouve plongé dans l'esprit d'un enfant. Le dialogue à sens unique joue beaucoup dans le morceau car il nous laisse sans véritable explication, comme l'était Disiz jeune, on retrouve sa version naïve. Le suspens s'accentue quand Disiz dit "Maman pourquoi tu..." comme choqué de ce qu'il voit. Vers la fin du morceau, le garçon appelle sa mère plusieurs fois laissant présager un manque de réponse.
IV) Tout partira
Ce son est également très triste. Il nous fait part de sa crainte par rapport aux ravages du temps, presque tout s'en va, sauf le négatif. Il parle de son ancien lui, fait jouer la nostalgie et montre son côté ravagé par l'une des seules forces indomptables : "j'me reconnais plus j'suis abasourdi, hier encore, ouais je paradais". Disiz utilise le temps à la fois comme support et comme son inverse, il compte sur lui pour effacer ses blessures, mais lui en veut de lui enlever les moments de joie. Au final il le dit très bien : "avec le temps tout s'en va, sauf les blessures et les regrets". Et oui car le temps n'efface pas tout, il garde souvent le pire à l'instar du meilleur.
V) Ulysse
Pour ce morceau qui clôture l'album, Disiz invite sa fille de 13 ans pour chanter les refrains. Ce titre est assez similaire à "Terre promise" dans lequel il parlait avec un dialecte enfantin dû à l'age, ici il fait à peu près la même chose mais pour s'adresser à sa fille : "j'suis parti affronter des monstres, j'ai voulu lui cacher le monde". les deux morceaux sont une suite l'une à l'autre en quelque sorte, Disiz n'a jamais eu une bonne relation avec son père. Sa mère ne lui répond pas dans "Terre promise", mais lui, il le fait avec sa fille pour montrer qu'il ne fera pas la même erreur que son père. Le son clôture très bien l'album car il finit accompagné de sa fille, comme s'il lui tenait compagnie.